Sur l'interdiction de la fessée: recourir à la violence contre ses enfants au motif de les éduquer ne devrait pas être acceptable.
Il faut le dire, et le redire.
Néanmoins, les parents qui ont recours à la fessée le font probablement en voulant bien éduquer leur enfant, ou parce qu'ils n'ont pas réussi à faire mieux dans leur situation (peut-être aussi par peur de perdre le pouvoir à un moment donné).
La pénalisation, seule, ne réglera donc rien.
Mais imaginons une peine complémentaire de "stage de parentalité" au côté du stage de citoyenneté, de sensibilisation à la sécurité routière ou aux drogues.
Imaginons surtout que nous apprenions à nos enfants à gérer leurs émotions, à les communiquer, et à tenir compte des émotions des autres pour décider de leurs actions : imaginons un cours de communication non violente, comme un cours d'éducation civique.
Imaginons la possibilité de faire une médiation scolaire à la place d'une heure de colle. Imaginons du soutien à la parentalité, remboursé comme les cours de préparation à l'accouchement ou les visites de sage-femme au retour à domicile.
Changer le rapport à l'éducation pour plus de paix : un combat nécessaire, qui mérite que l'on y accorde de l'attention, du temps, de l'argent.